ISSN: 0964-0282 (print) • ISSN: 1469-8676 (online) • 4 issues per year
Editor: Dimitra Kofti, Panteion University
Editor: Arne Harms, Max Planck Institute for Social Anthropology
Editor: Leonardo Schiocchet, Charles University, Czech Republic
Editor: Martin Fotta, Academy of Sciences, Czech Republic
Book reviews editor: Magda Craciun, University of Bucharest
Assistant editor: Villa Laakkonen, Tampere University
Subjects: Anthropology, Social Anthropology, Sociology, Ethnology, Ethnography
Journal of the European Association of Social Anthropologists, the major professional organization for anthropologists in Europe.
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The current issue features our typical collection of empirically, primarily ethnographically, based articles that paint a nuanced picture of topics of contemporary concern. Connecting these individual articles are two key themes: mobility and displacement, and temporal entanglement in the production of subjectivities. They explore how in movement (familiar and unfamiliar) pasts and (imagined and impossible) futures get entangled with structural forces such as state violence, bureaucratic hurdles, and postcolonial power dynamics. They point out how this co-constitution gives rise to relatively stable or recognisable identifications and patterning that are, nevertheless, marked by contradictions, ambiguities, and open boundaries.
This article draws on ethnographic elements collected in the heterogeneous field of African music and dance in France and French-speaking Switzerland, as well as on a previous literature on popular travelling music and dance genres between African and European cities. It participates in an ongoing conversation about the concept of the Black Mediterranean, and insists on its relevance to analyse migrations, cross-cultural formations and postcolonial conversations taking place between some European countries and their former colonies through popular music and dance productions. Ethnography and history of travelling music and dance genres leads to approach the Black Mediterranean as both a borderland of racial violence and inequalities, and a web of cultural signs, transactions, and practices that connect the African continent and European cities. This transcontinental matrix participates in reconfiguring the representations of Africanity, Blackness and Afropeanity in ambiguous and multifaceted ways.
Cet article s'appuie sur des éléments ethnographiques tirés du le champ hétérogène des musiques et des danses africaines en France et en Suisse francophone, ainsi que sur une littérature précédente concernant les genres de la musique et danse populaires qui circulaient entre des villes africaines et européennes. L'article participe aux conversations actuelles sur le concept de la Méditerranée Noire. Il affirme que ce concept est pertinent pour analyser les migrations, les formations interculturelles et les conversations post-coloniales qui sont en cours entre quelques pays européens et leurs anciennes colonies à travers des productions de musique et danse populaires. L'ethnographie et l'histoire de genres musicaux ou chorégraphiques en circulation nous amènent à appréhender la Méditerranée Noire comme une zone-frontière, caractérisée par la violence raciale et les inégalités, et aussi comme un réseau de signes culturels, de transactions et de pratiques qui connectent l'Afrique aux villes européennes. Cette matrice intercontinentale participe à une reconfiguration des représentations des identités africaines, noires et afro-européennes de façon ambiguë et complexe.
This intimate ethnography relies on the perspective of Liza, a precarious researcher in academia who has an intimate relationship with Haruna, an asylum seeker who crossed the Mediterranean by boat. It shows how intimate partner violence and different forms of state violence, while being ontologically irreducible to each other, are deeply entangled and mutually constituted. Among the different forms of state violence, the analysis presented in this article focuses on the violence of the EU border regime, the violence of the neoliberal academia and the violence at the heart of the implicit normativities and values underlying Covid-19-related restrictions, which increased existing inequalities along several axes including class, gender and race.
Cet ethnographie intime dépend sur la perspective de Liza, une chercheuse scientifique dans une situation précaire, qui est en couple avec Haruna, un demandeur d'asyle qui a traversé la Méditerranée en bateau. Elle montre comment la violence intime de partenaire et des diverses formes de la violence étatique se constituent mutuellement et s'entrelacent, tout en restant irréductible ontologiquement de l'une à l'autre. Parmi les différentes formes de la violence étatique, l'analyse présenté dans cet article porte sur la violence du système frontière de l'Union européenne, la violence du monde scientifique néolibéral, et la violence au cœur des normativités et des valeurs implicites qui étaient sous-jacentes les restrictions pendant le pandémie Covid-19. Toutes ces formes de violence ont augmenté des inégalités existantes autour de plusieurs axes dont la classe sociale, le genre et la race.
In this article, I delineate how ideas of authenticity and malleability are woven into the legal and policy frameworks that regulate marriage migration in the German context. Through ethnographic interviews conducted among South Asians, I argue that personhoods along with a sense of belonging are forged through the expectation of conformity to presumed norms of the home culture as well as those of the host society. Performing a hybrid, quasi-German identity while also proving the authenticity of one's ethnic identity entails a set of practices based on the host society's expectations as well as on life goals that static definitions of diaspora, culture and norms do not allow for. Narratives of individuals in my ethnographic study who negotiate immigration and integration processes offer a rare window into continuously transforming and yet often stable identities.
Dans cet article nous explorons comment des idées de l'authenticité et de la malléabilité sont incorporées dans les cadres légaux et politiques qui régulent la migration par mariage dans le contexte allemand. En s'appuyant sur des entretiens des personnes originaires de l'Asie du sud, nous arguons que leurs connaissances de soi ainsi que leur sens d'appartenance sont établis à travers de l'exigence de conformité à l’égard des normes présumées de la culture asiatique ainsi que des normes de la société allemande. Performer une identité quasi-allemande hybride, tout en prouvant l'authenticité de sa propre identité ethnique, demande un ensemble de pratiques basé sur les attentes de la société hôte ainsi que sur les objectifs de la vie; toutefois, des définitions statiques de la diaspora, de la culture et des normes ne permettent pas un tel ensemble de pratiques. Dans notre étude ethnographique, les narratives des individus qui naviguent les processus de l'immigration et de l'intégration offrent des perspectives rares sur les identités qui sont à la fois stable et en transformation continuelle.
This article explores how young Syrian men in Jordan perceived and practised the future in extreme material, social and rights-related precarity in the time before the fall of the Assad-regime. We introduce the notion of the ‘future as mist’ to conceptualise the future in the context of what we call stagnated crisis. Based on classic and experimental ethnographically inspired research with young Syrians in Jordan, we argue that the ways people practise the future do not always correspond with the ways they perceive the future. We discern three ways in which young Syrian men in Jordan practised futures despite simultaneously perceiving them as unattainable, namely by resorting to principles, by manoeuvring and by scrambling. Through these different ways of practising the future, young Syrian men attempted to act towards futures that were better than the present even though the paths to those futures remained shrouded in mist, that is imperceptible.
Cet article étudie comment les jeunes Syriens en Jordanie ont perçu et pratiqué l'avenir dans une situation de précarité extrême concernant leurs droits sociaux et économiques avant la chute du régime d'Assad. Nous introduisons la notion de ‘l'avenir comme brume’ afin de conceptualiser l'avenir dans le contexte de ce que nous appelons la crise stagnée. En s'appuyant sur des recherches classiques et expérimentales, inspirées de l'ethnographie, avec des jeunes Syriens en Jordanie, nous proposons que les façons par lesquels les gens pratiquent l'avenir ne correspondent pas toujours avec les façons par lesquels ils perçoivent l'avenir. Nous discernons trois façons par lesquels des jeunes Syriens en Jordanie ont pratiqué des avenirs, tout en les considérant inatteignables. Pour cela ils ont dû se focaliser sur des principes, manœuvrer et grimper. Au travers ces différents façons de pratiquer l'avenir, des jeunes Syriens ont essayé d'agir vers des avenirs qui étaient meilleurs par rapport au présent, malgré le fait que les chemins vers ces mêmes avenirs restaient cachés dans la brume, c'est-à-dire imperceptibles.
Waiting, and the ways in which time is expanded, dilated and thinned out by waiting, holds a prominent place in the literature on migration temporalities. However, in the less interventionist migration regimes of non-Western contexts, time takes on different qualities. This article examines the temporal experiences of Syrian refugees who lived in Turkey between 2011 and 2016 before arriving in Germany. In their narratives of life in Turkey, the present was not marked by emptiness or stasis but by familiarity and viscosity. The quality of familiarity arises from governmental policy choices as well as Turkey's cultural proximity to Syria. The quality of viscosity owes as much to the global organisation of capitalism as it does to Turkey's migration legislation.
Attendre, et les manières par lesquelles le temps est élargi, dilué et amaigri par le fait d'attendre, tiennent une place importante dans la littérature sur les temporalités de migration. Pourtant, dans les régimes de migration moins interventionnistes qui caractérisent des contextes non-occidentaux, le temps assume des qualités différentes. Cet article examine des expériences temporelles des réfugiés syriens qui ont vécu en Turquie entre 2011 et 2016, avant d'arriver en Allemagne. Dans leurs narratives concernant la vie en Turquie, le présent n’était pas marqué par un sentiment de vide ou de stase mais plutôt par la familiarité et la viscosité. La qualité de familiarité est liée aux choix de la politique gouvernementale ainsi que à la proximité culturelle entre la Turquie et la Syrie. La qualité de viscosité résulte à la fois de l'organisation globale du capitalisme et de la législation sur la migration en Turquie.
There is a place on the southwest edge of Ireland, where stone and sea touch in a constant ebb and flow of memory, history and landscape. Dingle, or
Gieser, Thorsten. 2024.
Sarah Green, Samuli Lähteenaho, Phaedra Douzina-Bakalaki, Carl Rommel, Joseph J. Viscomi, Laia Soto Bermant and Patricia Scalco. 2024.
MacQuarie, Julius-Cezar. 2023.
Deeb, Lara. 2024.
Struempell, Christian and Michael Hoffmann (eds.). 2023.
Ahmann, Chloe. 2024.
Joyce, Aimée. 2024.
Iyam, David Uru. 2021.
Sax, William S. 2024.
Berliner, David. 2024.
Miller, Daniel. 2024.